Il y a 12 ans -
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Revue de Presse Xebia
La revue de presse de l’actualité Java/JEE hebdomadaire proposée par Xebia.
Agilité
Le coin de la technique
- Eclipse Indigo: Indigeste ou Indispensable ?
- SVN 1.7: première version majeure chez Apache
- jQuery Mobile Beta 1 Released!
- Grails fait un bond en avant
Evénements de notre communauté en France et à l’étranger
Agilité
Compte rendu de la soirée Kanban Devops du French SUG
Le French Scrum User Group organisait vendredi dernier une soirée sous le double thème de Kanban et DevOps. Voici un bref retour des présentations.
Laurent Morisseau a commencé la soirée par une introduction progressive à Kanban. Partant de la description des piliers du Lean, le système de production de Toyota, il a déroulé un cycle de 5 étapes, mettant tour à tour en lumière un principe fondamental de l’approche appliquée à l’IT. Laurent a également abordé l’application de Kanban dans un domaine plus large que l’équipe de développement logiciel: Scrumban qui intègre la partie amont de la réalisation d’un logiciel, côté Product Owner, et DevOps qui intègre la partie aval côté opération / production. Laurent a terminé sa présentation en donnant des pistes pour une application encore plus large de Kanban: le principe de Lean Startup pour remonter au delà du produit logiciel et attaquer le business model, et le Lean IT pour adresser des intervenants encore plus en aval: équipes support, centres de service clients.
Dominica de Grandis nous a ensuite détaillé un retour d’expérience sur la mise en œuvre de Kanban depuis les équipes de dev jusqu’au équipe de prod au sein de Corbis. L’initiative a commencé en 2006 et Dominica nous présente l’évolution des travaux pendant 2 ans jusqu’en 2008. Il faut noter que la société s’est faite coacher par David Anderson, figure de proue du mouvement Kanban appliqué à l’informatique. Dominica nous raconte que l’optimisation continue du flux de tâches a conduit progressivement à l’émergence des valeurs portées aujourd’hui par la communauté DevOps. Ce que nous retenons de la présentation, au delà de slides un tantinet vintage, c’est :
- Les standups façon Kanban sont plus rapides car tout le travail est visible sur le tableau, donc personne n’a besoin de dire sur quoi il travaille, on se focalise simplement sur les obstacles
- Un créneau de 15 minutes était réservé après les standups pour tenir des discussions techniques, cela a conduit a sensiblement diminuer les interruptions de travail entre équipe pendant la journée, car chacun savait qu’il pouvait aborder des points techniques avec n’importe qui le jour suivant
- L’institution des « Operational Reviews » mensuels pendant lesquelles les performances financières sont présentées à l’ensemble des équipes, puis chaque équipe évoque à tour de rôle ses difficultés. Dominica nous explique qu’elle a obtenu un budget supplémentaire de la direction grâce à des graphiques très simples montrant les limites de capacité de son équipe
- Transparency = trust, vulnerability = empathy
Nous avons ensuite assisté à une présentation ping-pong entre Fabrice Aimetti et Antoine Vernois pour opposer, sans vraiment le faire au final, les approches SCRUM et Kanban. Tout y passe: approche globale, technique de gestion des nouvelles demandes, stratégie multi-produits, indicateurs clés, cible privilégiée. Cette présentation a déjà été jouée au ScrumDay 2011 et vous pouvez la voir en video sur Youtube.
Vous pouvez retrouver une rétrospective de cette soirée sur les blogs de Fabrice, Antoine, et Laurent.
Le compte Twitter de la semaine
Si vous voulez vous payer une bonne tranche de rire, suivez @AgileBorat sur Twitter. Et oui, Borat s’est reconverti dans le coaching Agile et il raconte son expérience sur Twitter, toujours dans un anglais approximatif. Inutile de vous conseiller en lisant ses tweets: n’essayez pas à la maison. Dans le même style @DevOps_Borat vous fera aussi sourire.
Décidément, Xebia ne recule devant rien pour vous donner les bonnes sources d’information.
Le coin de la technique
Eclipse Indigo: Indigeste ou Indispensable ?
Comme tout les ans, la fin juin est l’occasion de voir l’IDE Eclipse se refaire une beauté. Cette année, c’est sous le petit nom de Indigo que Eclipse 3.7 débarque. De plus en plus de lignes de code, de plus en plus de projet… Alex Blewitt nous donne sur son blog un aperçu de l’évolution du projet au cours des années. Le moins que l’on puisse dire c’est que du chemin a été parcouru depuis la V1 il y a pres de 10 ans ! Mais alors, cette année, à quoi peut t’on s’attendre ? Les nouveaux projet principaux sont les suivant:
- L’intégration de Maven, sous la forme du plugin M2E
- Eclipse Scout, qui est un framework basé sur la plateforme Eclipse pour écrire des application type client lourd (Swing, SWT) distribuées. Le serveur est basé sur Equinox tournant dans un serveur JEE. Un retour d’expérience est disponible chez Developpez.com.
- Jubula est un outil pour tester les IHM lourdes (SWT, Swing) comme légères (HTML).
- WindowBuilder dont nous vous avions déjà parlé
- Graphiti est une plateforme pour développer des outils de modélisations de modèles basés sur Java ou EMF
- Egit et Jgit sont respectivement les plugins fournissant l’interface d’Eclipse autour de Git et les accès bas niveau à Git. Bref, ce couple était attendu en version stable.
Concrètement, nous avons été déçus par M2E: cette release était l’occasion d’avoir enfin un support digne de ce nom de Maven dans Eclipse. Il faudra attendre.
- Tout d’abord, le package « Eclipse IDE for Java EE Developpers » ne contient pas M2E, contrairement à certains autres. Et nous ne sommes pas les seuls à qui il manque !
- Ensuite, si on veut l’installer, il faut faire attention: la version proposée sur le marketplace (par ailleurs un superbe outil pour bookmarker ses plugins favoris) est la V0.12.1 et non la nouvelle V1.0. Cette dernière est accessible par l’URL d’update suivante: http://download.eclipse.org/technology/m2e/releases.
- Enfin, cette nouvelle version « apporte » maintenant un concept de connecteurs. Les plugins de génération de code comme CXF ou JAXB doivent posséder leur connecteur spécifique dans Eclipse pour que la configuration des projets, et notamment les phase de génération de code source et le paramétrage des répertoires de source (target/generated-sources/jaxb par exemple) soient correctement effectués. On peut comprendre que pour une collaboration optimum entre Eclipse et Maven il y ait besoin de tels connecteurs, histoire que des modifications de fichiers ne soient pas faites dans le dos d’Eclipse. Mais toujours est-il que si l’on ne dispose pas de ces connecteurs, cela pose bien des problèmes. Et il est alors plus simple de continuer à gérer son workspace avec un bon mieux « mvn generate-sources eclipse:eclipse ».
- Pour couronner le tout, il semble que la version précédente continue à évoluer (en 0.13.0).
Bref, il semble que la confusion entourant M2E ne soit pas proche de son terme et le forum dédié risque d’être fréquenté encore un moment.
Sinon, pour plus d’information sur toute la fondation Eclipse et son fonctionnement, le dernier épisode des Cast Codeurs voit Emmanuel Bernard interroger Etienne Juliot, directeur commercial de Obeo et dans le secret de la fondation Eclipse. On y apprend notamment que l’année prochaine verra la sortie d’Eclipse 4.2: la plateforme est quasi-prête, mais toute la partie IDE Java est encore en développement. Vivement l’année prochaine ?
SVN 1.7: première version majeure chez Apache
Subversion est sorti en version 1.7. C’est la première release stable depuis son passage chez Apache.
Ce qui sautera immédiatement aux yeux du plus grand nombre (ou pas, si vous n’affichez pas les fichiers cachés !) est la disparition de ces innombrables répertoires « .svn » qui peuplaient les arborescence des projets. Qui n’a jamais écrit de script pour les supprimer facilement ?! Et bien ça ne sera plus la peine, tout sera maintenant stocké à la racine. Diverses optimisations sont aussi de la partie. Nous vous renvoyons à l’article sur le blog de Thomas Recloux ou aux release-notes officielles
jQuery Mobile Beta 1 Released!
Voici une nouvelle un peu tardive puisque l’annonce date déjà du 20/06 dernier, mais il ne fallait pas passer à côté. Avec cette première bêta, l’équipe JQuery souhaite lancer un nouveau calendrier avec une nouvelle release tous les mois. La version finale 1.0 étant attendue pour la fin de l’été. Parmi les nouveautés de cette version on retiendra surtout:
- Le support des navigateurs BlackBerry et Opera mini. La liste des plateformes supportées continue donc à s’allonger, mais on peut désormais considérer que la librairie adresse toutes les plateformes majeurs du marché (consultez la matrice des navigateurs supportés).
- Le support du masquage de la barre de navigation sous Android et iOS, qui nous permet de créer des interfaces plus immersive et de faire oublier encore un peu plus que l’application n’est pas développée en code natif.
- L’amélioration des transitions de page à page: le scroll est plus performant et plus fluide, mais de nouvelles améliorations sont encore à prévoir.
- La refonte de l’API de navigation afin de découpler les traitements et permettre aux développeurs de modifier le comportement sans mal.
- Le support de tous les formats d’URL possible (du chemin absolu au chemin relatif en passant par les différents protocoles).
Cette version contient bien d’autres améliorations et refactorings, dont vous pouvez consulter le détail dans l’annonce officielle. Avec ce passage, en version bêta, JQuery Mobile confirme l’essai et continue sur sa lancée pour proposer des IHM toujours plus fluide et dynamique dans les navigateurs mobile. Vivement la sortie de la version finale qui saura sans nul doute exploiter au maximum les performances des moteurs JavaScript.
Grails fait un bond en avant
Les amélioration apportées par Grails en version 1.4 ont été tellement appréciées que Graeme Rocher a proposé d’abandonner le numéro de version 1.4 et de passer directement à la version 2.0.
Parmi les nouveautés :
- Migration de bases de données et reverse engineering de schéma existant
- Gestion des Datasources multiples
- Scaffolding HTML5 compliant
- Mises à jour de la stack avec Groovy 1.8, Spring 3.1, Hibernate 3.6 et Servlet 3.0
- Nouvelle API de test intégrant le support de Spock
- Améliorations de performance
… et bien d’autres choses. Voir l’annonce sur grails.org.
Evénements de notre communauté en France et à l’étranger
Roadshow #agile #offshore #xebia
Jeudi dernier se tenait à l’hôtel Scribe l’étape parisienne du roadshow Agile Offshore organisé par Xebia. Le programme concocté pour l’occasion s’appuyait sur deux présentations magistrales et un retour d’expérience. Nous vous livrons ci-après un court extrait pour ceux qui n’ont pu participer.
Notre président Luc Legardeur a lancé l’événement avec une introduction retraçant rapidement l’histoire et les motivations de l’offshore dans les prestations IT. Luc précise que Xebia possède 8 ans d’expérience dans la mise en œuvre de l’agilité en contexte offshore. Cette expérience, acquise parfois dans la douleur, donne à Xebia la maturité et la crédibilité nécessaire pour prendre en charge ce type de prestation.
Anurag Shrivastava, président de Xebia India, a pris la suite de Luc pour nous brosser un tableau sans fard des perspectives de sous-traitance en mode offshore. Dans ce discours, qui tranche avec les messages consensuels, Anurag souligne le fait que l’offshore est porteur de beaucoup d’espoirs, souvent irréalistes: productivité importante, coûts faibles, ressources infinis, développements résilients (« follow the sun »). Anurag nous indique les facteurs clés de succès pour obtenir un retour sur investissement réel:
- construire une relation dans la durée en misant sur des équipes captives: la montée en compétence sur le métier du donneur d’ordre ne doit pas être galvaudée
- s’investir dans la connaissance de la culture distante
- éviter les contrats rigides et laisser de la place pour que l’équipe distante s’exprime
- donner des perspectives à l’équipe distante: ne pas sous-estimer l’aspiration des développeurs à tendre vers des technos récentes
- mettre en place l’agilité pour responsabiliser les équipes et partager les engagements.
Patrick Anfossi, directeur informatique au sein de la branche Environnement de Plastic Omnium, a ensuite partagé son retour d’expérience d’une part sur la transformation agile de son organisation, amorcée il y a 3 ans avec Xebia France, et d’autre part sur la mise en oeuvre d’un mode de réalisation agile distribué avec Xebia India et Xebia France. Les points marquants de la présentation de Patrick étaient les suivants:
- Avant la mise en place de l’agilité, Patrick explique que l’approche de Plastic Omnium était de faire faire. L’activité des intervenants de la DSI était donc principalement orientée gestion de contrat: rédaction de cahier des charges, définition de plans qualité, suivi contractuel
- Lors de la mise en place de l’agilité, l’approche n’a pas été de choisir un processus plutôt qu’un autre mais de réfléchir aux valeurs que la DSI souhaitait promouvoir, ces valeurs étant dérivées du manifeste des méthodes agiles
- La DSI est passée d’un mode hypercontractualisé à de l’assistance technique
- La difficulté à laquelle fait face la DSI aujourd’hui pour maintenir l’agilité dans la durée est d’aligner le métier sur cette organisation. le rôle de Product Owner par exemple est difficile à tenir car ses prérogatives sont réparties sur plusieurs individus et ils manquent de cérémonies pour entretenir une vision à moyen terme du produit. La notion de valeur est également diffuse, contrairement à un éditeur de logiciel où un bénéfice financier direct peut être estimé quasiment pour chaque fonction
- Patrick termine en expliquant l’organisation agile distribuée adoptée sur un de ses projets. Il a choisi de travailler avec l’Inde pour les possibilités de montée et descente en charge rapidement. Il souligne d’ailleurs que les profils de Xebia India sont de haut niveau à des TJM introuvables en Europe
Pour conclure cet après-midi, Laurent Sarazin a rejoué sa présentation du Scrum Day 2011 dans laquelle il présente son modèle Scrumshore, disponible en license Creative Commons. Un modèle qui se base sur de solides sources d’inspiration mais conserve une forme très pédagogique et facile d’abord. A utiliser sans modération en environnement distribué !
Commentaire
5 réponses pour " Revue de Presse Xebia "
Published by Nicolas Richeton , Il y a 12 ans
Bonjour,
Voici quelques éclaircissements sur la nouvelle version de m2e dans Indigo.
– Pour l’installer, il ne faut ni chercher une url spécifique, ni passer par le market place. Le plugin est tout simplement sur le site d’update d’Indigo, déjà pré-configuré.
– Install new software -> Indigo -> General purpose tools -> m2e
– La version précédente n’évolue plus, mais les ‘extras’ qui ne font pas partie du projet m2e chez Eclipse sortent de nouvelles versions mises à jour pour m2e 1.0. C’est le cas de m2e-wtp dont la version compatible est sortie un ou deux jours après Indigo.
Ici aussi, on ne doit plus passer par l’ancien update site, mais par l’ajout de connecteurs : préférences -> Maven -> Discovery -> Open catalog -> m2e-wtp
– L’absence de connecteurs pour des plugins spécifiques ne devrait pas modifier le comportement de m2e par rapport à la version précédente. Les plugins devraient fonctionner, sauf si leur comportement est problématique pour Eclipse.
– Avec un connecteur, par contre on peut maintenant avoir une intégration parfaite. Ex: un nouveau connecteur checkstyle configure automatiquement checkstyle dans eclipse pour correspondre à la configuration maven. C’est nouveau et indispensable :-).
– Il faut noter que maintenant, m2e propose des warnings et des quick-fixes sur les fichiers pom. On aura donc plus d’alertes qu’avec les versions précédente, même si cela ne bloque pas l’utilisation.
Nicolas
Published by François Marot , Il y a 12 ans
Merci Nicolas pour ces éclaircissements.
Avouons que ce n’est pas simple de s’y retrouver quand même ;)
D’ailleurs, Sonatype vient à l’instant de publier un post pour clarifier la situation ! Il est ici: http://www.sonatype.com/people/2011/06/where-is-m2eclipse/
Published by Darko Stankovski , Il y a 12 ans
Au sujet de SVN et des .svn : « Qui n’a jamais écrit de script pour les supprimer facilement ?! »
Je suis désolé, mais je répondrai par « N’importe qui qui a lu la doc… ». La seul contrainte de « svn export » est d’avoir le client svn d’installé sur son poste, la commande ne nécessite même pas de connexion au serveur. Sa seule contrainte est qu’elle n’exporte que les fichiers sous contrôle de version, mais est-ce vraiment une contrainte ?
Néanmoins, un .svn unique à la racine est une bonne évolution car malgré l’existence d’une commande qui permet de nettoyer une arborescence, ils sont les vestiges de l’utilisation peu souple et très procédurière de SVN par rapport aux concurents décentralisés.
Merci pour votre revue de presse.
Published by Waddle , Il y a 12 ans
Merci niric pour les éclaircissements ;-)
Par contre, le discovery- open catalog c’est juste une blague. Ca n’a rien à faire dans les préférences mais plutôt dans la doc sur le site…
Published by Nicolas Richeton , Il y a 12 ans
Normalement, m2e est censé « découvrir » et installer tout seul les connecteurs quand les plugins correspondants sont utilisés (d’où le ‘discovery’), mais j’ai pas encore testé. :-)
Donc on devrait même pas avoir besoin de ça.