Il y a 14 ans -
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Jazoon – Jour 1 – Prospective
Difficile de résumer la closing keynote de Neal Ford, « forger le 21ème siècle ». Il a balayé tellement de concepts pour nous faire partager sa vision des technologies du futur qu’il est délicat de vous faire partager sa présentation brillante en quelques lignes.
Nous allons cependant essayer d’en aborder les grandes lignes :
- Prédire le futur est un exercice délicat, car notre cerveau n’est pas correctement armé pour le faire, en particulier au niveau des statistiques. Cependant, dans nos métiers, quelques signes peuvent nous mettre sur la voie : il faut tout d’abord rechercher les « paradigm changers« , ceux qui par leur vision novatrice révolutionnent certains concepts, par exemple l’iPhone. Autre signe, les technologies réchauffées : parce qu’elle n’était pas sorti au bon moment, la VM de pascal n’a pas pris, alors qu’elle était antérieure à la JVM inventée par James Gosling.
- Les sujets sensibles dans les prochaines années devraient être le multi threading, la programmation fonctionnelle et les langages dynamiques. Ce qui fait de Clojure (ie LISP dans une JVM) un bon candidat pour la future technologie star.
- Nos technologies devraient s’appliquer à un nouveau domaine fonctionnel, la robotique. Nous voyons d’ailleurs les prémisses avec le robot garde frontière Corée du Nord / Corée du Sud (qui n’hésite pas à abattre les contrevenants) développé par Samsung. Attention à ne pas basculer dans les visions SF de Matrix, Terminator et autres scénarios catastrophes à base de robots intelligents et autonomes.
- Les tendances récentes le montrent, la syntaxe du langage importe : on ne pense bien que ce que l’on peut formuler. C’est pour cela qui nous vivons une « renaissance des langages », avec l’apparition de nouvelles syntaxes qui collent au besoin. D’ailleurs, il serait ridicule de vouloir se contraindre à n’utiliser qu’un seul langage quand au final tous ces langages sont compilés et exécutés au sein de la JVM sous forme de bytecode. Vive la programmation polyglotte.
- Les réseaux sociaux proposent de nouveaux modes de consommation, et même la plus « stupide » des applications (Ocarina pour iPhone) peut rapporter des millions de dollars si elle propose une expérience sociale originale.
- Si la bataille des RIA fait rage à coup de millions de dollars, c’est pour reproduire le schéma de Microsoft qui a « obligé » tout le monde à coder avec l’API win32 pendant des années. Gagner ce « jeu de plate-formes », c’est imposer ses standards à la concurrence durablement.
- Les téléphones mobiles font aussi, de par leur absence de standard, partie de ce « platform play« . Et à ce petit jeu, Apple, en imposant son terminal, est devenu par la même occasion le premier fournisseur de musique au monde. Et d’ailleurs, si Apple parvenait à facturer tout type de service en utilisant l’AppStore, ne deviendrait-il pas rapidement la plus grande banque mondiale ?
Pour conclure, et comme annoncé en introduction, il est très délicat de prédire le futur. Et même si cela tient plus du lieu commun que de la grande réflexion philosophique, le futur sera ce que les acteurs du monde J2EE décideront d’en faire.
Après Neal Ford, Ivar Jacobson a clôturé la journée en présentant « ce que l’on ne vous dit pas à l’école sur le software » : « be smart« .
Derrière ce titre mystérieux, Ivar nous a livré une présentation agile !
Après un bref rappel des courants de programmation ou modélisation (OO, UML, RUP, CMMI, XP, Scrum…et demain ?), il a comparé une série de situations « pas smart » opposées à leurs solutions « smart ».
Des solutions pleines de bon sens, comme par exemple « pensez grand, mais avancez à petits pas », c’est-à-dire ne développez pas une application complète d’un coup, réalisez d’abord le squelette minimum puis enrichissez-le petit à petit.
Cette « smartitude » doit s’appliquer à tous les niveaux (développeur, équipe, architecture, documentation…), afin de faire de votre développement logiciel un succès (développé rapidement, répondant au besoin, dans des coûts et des délais raisonnables).
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